Journal of Applied Biosciences (J. Appl. Biosci.) [ISSN 1997 - 5902]

Volume 45: 3000 - 3007. Published September 29, 2011.

Essai de lutte à petite échelle contre Glossina palpalis palpalis (Robineau-Desvoidy, 1830) avec les pièges Vavoua imprégnés d’insecticide en zone forestière du sud-Cameroun.

1Mbida Mbida Jean Arthur1, Toto Jean Claude2, Massussi Jacques Anselme3, Eouzan Jean-Pierre4

1Université de Douala, BP 24 157 Douala, Cameroun, Département de Biologie Animales. 2Organisation de Coordination pour la Lutte contre les Endémies en Afrique centrale, BP 288 Yaoundé, Cameroun. 3Institut de Recherche Agricole pour le Développement, BP 167 Meyomessala, Cameroun. 4Institut de Recherche pour le Développement, BP 1857 Yaoundé, Cameroun.

Auteur correspondant Email : mbidajean@yahoo.fr

ABSTRACT

Objectif : Un essai de lutte à petite échelle contre les glossines a été réalisé à Yemessoua II, un village forestier du Sud Cameroun. Cette étude avait pour objectif général de déterminer l’effet après traitement des pièges Vavoua imprégnés d’insecticide sur l’évolution naturelle des populations de glossines en zone de forêt humide où la culture de cacao prédomine en sous-bois.
Méthodologie et résultats : La zone d’étude a été traitée par le déploiement de 20 pièges de lutte de type Vavoua imprégnés de cyfluthrine à 400mg/m2 pendant 15 jours dans les sites susceptibles d’abriter les glossines durant la grande saison sèche. Le pourcentage de réduction calculé à partir des densités de glossines évaluées par piégeage avant et après le traitement dans la zone traitée et la zone témoin montre un taux de réduction de glossines de 100% immédiatement après l’intervention. Cette réduction reste à 90% un mois après le traitement et baisse à moins de 70% au deuxième mois pour s’annuler au quatrième mois. Les opérations de lutte ont été précédées par l’étude de la distribution spatio-temporelle des glossines, de leurs infestations et de leur dispersion après marquage et lâcher. La densité apparente moyenne des glossines dans l’ensemble de la zone d’étude était de 2,62G/P/J. Elle variait d’un biotope à l’autre (F=4,663, P=0,027, ddl=2) et était plus élevée en lisière de village que dans les cacaoyères et les points d’eau avec les maximums de DAP respectifs de 9,30G/P/, 1,88G/P/J et 6,00G/P/J. Cependant la densité apparente ne variait pas en fonction des saisons (F=1,755, P=0,197, ddl=5), Les densités les plus faibles s’observaient durant la grande saison sèche en décembre (1,03G/P/J) et la plus forte durant la petite saison des pluies au mois de juillet pendant la saison cacaoyère (5,80G/P/J). Les glossines marquées ont été re capturées sans variation significative entre les biotopes (χ²=2,201, P=0,6988, ddl=2). 77% d’entre elles ont été recapturées en lisière de village.
Conclusion et application des résultats : Cette étude montre l’efficacité des pièges imprégnés d’insecticides en zone de forêt dont les effets sont perceptibles plus de deux mois après leur retrait. L’étude de la distribution spatio-temporelle et de la dispersion des glossines montre que la lisière de village et la saison cacaoyère constituent des sites et les périodes  préférentielles des glossines à cibler en priorité pour une lutte efficiente contre ces insectes.
Mots clés : Lutte contre les glossines, Piégeage, Zone forestière, Cameroun.

Abstract
Objective: A small-scale vector control trial against tsetse was carried out in Yemessoua II, a village in the South Cameroon forest. The general objective of this study was to determine the efficiency after treatment of the insecticides impregnated traps against tsetse in the rainforest area where cocoa cultivation is dominant in the undergrowth.
Methodology and Results: The study area was covered with 20 “Vavoua” type tsetse control traps impregnated with cyfluthrin at 400mg/m2 for 15 days in the susceptible sites to shelter tsetse during the dry season. The percentage of reduction computed from the densities of tsetse trapping evaluated before and after treatment showed a 100% immediately effect of treatment in the treated areas. This reduction was 90% one month after treatment and decrease to less than 70% in the second month to the fourth month. The control operations were preceded by the study of spatial and temporal distribution of tsetse, their infestations and their dispersal after marking and releasing. The average density of tsetse in the entire study area was 2.62G/P/J. It varied from one habitat to another (F=4.663, P=0.027, df=2) and was higher in the edge of village than in the cocoa and water points with respectively maximum 9.30G/P/, 1.88G/P/J and 6.00G/P/J. However, the density did not vary with the seasons (F=1.755, P=0.197, df=5), the lowest densities observed during the long dry season in December (1.03G/P/J) and highest during the short rainy season in July during the cocoa season (5.80G/P/J). The marked flies were recaptured without significant variation between habitats (χ²=2.201, P=0.6988, df=2). 77% of them were recaptured in the edge of village.
Conclusion and application of the results: This study showed the effectiveness of insecticide impregnated traps in the forest zone, the effects decreased more than two months after their withdrawal. The study of spatial and temporal distribution and dispersion of flies showed that the village edge and the cocoa season were preferential sites and periods of tsetse priority target for an efficient fight against these flies.
Key words: Vector control; trapping; forest zone; Cameroon.

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ISSN 1997 - 5902

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