En zone sahélienne, Callosobruchus maculatus (F.) (Coleoptera : Bruchidae) est un des  ravageurs les plus redoutables des graines de niébé (Vigna unguiculata (L.) Walp). L’infestation débute dans les champs de cultures et se poursuit dans les stocks où les dégâts peuvent être considérables en absence de toute mesure de protection. L’importance de ces dégâts justifie le développement des méthodes de lutte appropriées, moins onéreuses et facilement applicables en milieu paysan.
Au cours de ce travail, nous avons étudié le comportement de huit (8) variétés locales  de niébé(041-84, 034-84, 057-84, 044-84, 050-84, O63-84, 078-84, 048-84) sur le développement de C. maculatus en présence ou non de son parasitoïde, Dinarmus basalis R. (Hymenoptera : Pteromalidae),  dans le but d’identifier des variétés résistantes ou tolérantes dans le matériel végétal des producteurs d’une part et d’étudier l’impact de la combinaison du parasitoïde avec ces cultivars dans une perspective de lutte intégrée contre les bruches d’autre part. La variété TN 5-78 sélectionnée par l’Institut National de la recherche agronomique du Niger (INRAN) et la variété IT81D-994 sélectionnée par l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) sont utilisées respectivement comme témoin de sensibilité et témoin de résistance.
Les résultats obtenus ont permis d’identifier parmi les variétés testées, deux écotypes locaux, 063-84 et 044-84, qui semblent réduire significativement le développement de C. maculatus. L’impact de ces deux variétés se traduit par l’inhibition du développement post-embryonnaire de cette espèce entrainant respectivement 49% et 42% de mortalité larvaire comparativement au témoin de résistance qui a enregistré 80%. Ceci a eu pour conséquence de diminuer significativement l’émergence des adultes de cette espèce au niveau de ces variétés comparativement aux autres variétés où des taux d’émergence de plus de 60% sont observés.
L’utilisation du parasitoïde s’est traduite par une réduction du taux d’émergence au niveau de toutes les variétés testées même les moins performantes. En effet, en présence de D. basalis, le taux de d’émergence est inférieur à 35% quelque soit la variété considérée. Le témoin de résistance a enregistré un taux d’émergence de moins de 6%.
Ainsi, l’utilisation combinée du parasitoïde D. basalis et la résistance variétale semble être un moyen efficace de lutte contre les bruches du niébé.

SUMMARY
In the Sahel zone, Callosobruchus maculates (F.) (Coleoptera-Bruchidae) is one of the most important pests of seeds of cowpea, Vigna unguiculata (L.) Walp. The infestation starts in the fields and continues in the stocks where the damage can be considerable in the absence of any protective measures. The importance of this damage justifies the development of appropriate, cheaper and easily applicable control methods in rural areas. In this work, we studied the behavior of eight (8) local cowpea varieties (041-84, 034-84, 057-84, 044-84, 050-84, O63-84, 078-84, 048-84) on the development of C. maculatus in the presence or not of its parasitoid, Dinarmus basalis R. (Hymenoptera : Pteromalidae). This was done to (i) identify resistant or tolerant varieties in plant material of producers and the (2) study the impact of the combination of these cultivars with parasitoid in an IPM against bruchids
 The variety TN 5-78 selected by National Institut Agronomic Research of Niger (INRAN) and the variety IT81D-994 selected by the International Institute of Tropical Agriculture (IITA) are used respectively as indicator of sensitivity and control resistance.
The results obtained permit to identify among the varieties tested, two local ecotypes, 063-84 and 044-84, which appear to reduce significantly the development of C. maculatus. The impact of these two varieties is reflected in the inhibition of post-embryonic development of this specie by causing respectively 49% and 42% of larval mortality compared to the control resistance IT81D994 which has recorded 80%. It resulted in a significant reduction of the emergence of C .maculatus adults by these cultivars compared to other varieties where percentages of emergence more than 60% are observed.
Use of the parasitoid resulted in a reduction of the rate of emergence in all varieties tested even less efficient. Indeed, in the presence of D. basalis, the rate of emergence is less than 35% whatever the variety. The rate of emergence on the control resistance IT81D994 is less than 6%. Thus, the combined use of the parasitoid D. basalis and varietal resistance appears to be an effective way to control C. maculatus populations..