Niveau de connaissance plantes médicinales et alimentaires traditionnellement utilisées dans le traitement maladies chroniques et nutritionnelles dans le département de Tiassale (Côte d’Ivoire) et determination de leurs teneurs en composes flavoniques

 

Journal of Applied Biosciences 211: 22261 – 22276

ISSN 1997-5902

 

Niveau de connaissance plantes médicinales et alimentaires traditionnellement utilisées dans le traitement maladies chroniques et nutritionnelles dans le département de Tiassale (Côte d’Ivoire) et determination de leurs teneurs en composes flavoniques

 

KOFFI Akesse Georges1, AHOUA Angora Rémi Constant1,3, YAO Konan2,3, Koné Mamidou Witabouna1,3

1Laboratoire de Botanique et Valorisation de la Diversité Végétale, UFR Sciences de la Nature, Université Nangui ABROGOUA, 02 BP 801 Abidjan 02, Côte d’Ivoire

2 Laboratoire des Systématiques Herbiers et Musée botanique, UFR Biosciences, Université Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, 22 BP 582 Abidjan 22, Côte d’Ivoire

3 Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d’Ivoire, 01 BP 1303 Abidjan 01

*Auteur correspondant ; Email : koffigeorges26@gmail.com

Cel : 0748164052/0142839892

 

Submitted 03/07/2025, Published online on 31/07/2025 in the https://www.m.elewa.org/journals/journal-of-applied-biosciences  https://doi.org/10.35759/JABs.211.1

 

RESUME

Objectif : L’objectif du présent travail est d’évaluer le niveau de connaissance des populations du département de Tiassalé sur l’utilisation traditionnelle des plantes médicinales et/ou alimentaires en vue d’identifier celles qui sont bénéfiques pour la santé.

Méthodologie et résultats : Les interviews semi-structurée avec des questionnaires ont été utilisés pour recueillir les informations auprès des populations du département de Tiassalé. La méthode spectrophotométrique a été utilisée pour le dosage des composés. Les plantes notamment Sesamum radiatum (Cr = 57,14 %) est la plus consommée et utilisée. Le dosage des composés phénoliques totaux, des flavonoïdes et des anthocyanines réalisées pour 10 des plantes inventoriées a montré que les meilleures sources de phytocomposés en anthocyanes sont les plantes telles que Solanum torvum (3495,83 ± 49,71 x103μg Pg-3-glu/g de MS), en flavonoides est Tectona grandis (1471,58 ± 119,99 µg équivalent rutine/g de MS), en polyphénols totaux  est Corchorus olitorius (613,97 ± 23,32 µg équivalent AG/g de MS). Conclusion et application des résultats : Ces plantes sont capables d’apporter une valeur nutritionnelle à l’alimentation et aux soins de santé des populations du département de Tiassalé.

Mots clé : maladies chroniques, phytocomposés, plantes alimentaires et médicinales, bien-être.

 

Level of knowledge of some medicinal and food plants traditionally used in the treatment of some chronic and nutritional diseases in the department of Tiassale (Côte d’Ivoire) and determination of their flavonoid compound content. 

 

ABSTRACT

Objective: The objective of this work is to assess the level of knowledge of the populations of the Tiassalé department on the traditional use of medicinal and/or food plants in order to identify those that are beneficial for health.

Methodology and results: Semi-structured interviews with questionnaires were used to collect information from the populations of the Tiassalé department. The spectrophotometric method was used for the dosage of compounds. Plants, in particular Sesamum radiatum (Cr = 57.14%), are the most consumed and used. The dosage of total phenolic compounds, flavonoids and anthocyanins carried out for 10 of the inventoried plants showed that the best sources of phytocompounds in anthocyanins are plants such as Solanum torvum (3495.83 ± 49.71 x103μg Pg-3-glu/g of DM), in flavonoids is Tectona grandis (1471.58 ± 119.99 µg rutin equivalent/g of DM), in total polyphenols is Corchorus olitorius (613.97 ± 23.32 µg AG equivalent/g of DM).

Conclusion and application of results: These plants are capable of providing nutritional value to the diet and healthcare of the population of the Tiassalé department.

Keywords : chronic diseases, phytocompounds, food and medicinal plants, well-being.

 

INTRODUCTION

 

En Afrique sub-saharienne, la croissance des maladies chroniques comme le diabète, le cancer, les maladies cardiovasculaires, etc. chez l’adulte était de 3,5 millions en 2015, et plus de 40 millions de cas sont attendus en 2030 (Kouamé et Enoh, 2011). Les estimations de la prévalence de ces maladies en Afrique est alarmante. Ainsi, on estime que le nombre de personnes atteintes de l’hypertension artérielle en Afrique sub-saharienne passera de 75 millions en 2008 à 126 millions en 2025 (PNLMM/PMNT, 2017). Selon Ntsekhe et Damasceno (2013), ce dernier millénaire, il a été largement rapporté que la mortalité liée aux accidents cardio-vasculaires représente environ 13 % de l’ensemble des décès en Afrique, situation qui n’existait pas plusieurs décennies en arrière. Le constat est le même avec les autres affections notamment le cancer, l’hypertension artérielle, le diabète qui gagnent du terrain au sein de toutes les franges de la population. En Côte d’Ivoire, environ 4,5 % à 6,2% des adultes étaient atteint de diabète en 2017 (PNLMM/PMNT, 2017). La prévalence des maladies chroniques est passée de 24% en 2000 à 36 % en 2019. En 2022, selon les données disponibles, l’hypertension artérielle chez les adultes était estimée de 40 %. Le diabète est plus élevé en zone urbaine (7,36%) que rurale (45,6%) et 20, 4% pour l’hypertension artérielle à Abidjan (Yao et al., 2023). Les maladies liées aux carences nutritionnelles, sont émergentes au sein de la population avec une prévalence croissante de l’anémie (PNLMM/PMNT, 2017), surtout pour les personnes vulnérables telles que les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les enfants. Une forte prévalence de carence en fer, avec ou sans anémie, a été observée en plus d’Abidjan dans trois zones rurales telle Bouaké, Kolia, et Guitry de Côte d’Ivoire. Les estimations étaient de 33 à 45 % chez les enfants de 6 à 15 ans, de 50 à 62 % chez les enfants de 2 à 5 ans, et de 27 à 37 % chez les femmes (Staubli, 2000). Devant une si grave situation, il est urgent de trouver des alternatives de traitement ou de prévention de ces maladies non infectieuses. Les étiologies de ces pathologies sont diverses, mais la plus insoutenable aujourd’hui est leur genèse liée au stress oxydant provoqué par un déséquilibre entre les radicaux libres et les antioxydants endogènes et exogènes. Il existe de nombreux antioxydants synthétiques ou naturels. Les antioxydants de synthèse les plus utilisés sont la butylhydroxyanisole (BHA), le butylhydroxytoluène (BHT), le propylgallate (PG) et le tert-butylhydroxytoluène ou TBHQ (Zhang et al., 2004), souvent suspectés d’être carcinogenèse et responsables de dommage pour le foie (Zhang et al., 2004). Cette toxicité a profité aux composés naturels qui sont de plus en plus recherchés. Aujourd’hui, il est largement prouvé que certains métabolites secondaires des plantes tels que les polyphénols, les caroténoïdes et les vitamines jouent un rôle important dans la lutte contre le diabète, l’hypertension artérielle, le cancer, les maladies cardiovasculaires, la malnutrition, etc (Yao et al., 2023). Parmi ces composés, les polyphénols sont les plus recherchés en raison de leur fort potentiel thérapeutique et nutritionnel (Vanie-Bi et al., 2023 ; Yao et al., 2023). Leur consommation quotidienne réduit la survenue des affections telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires et les désordres génétiques (Ntsekhe et Damasceno, 2013). Les plantes médicinales et alimentaires sont utilisées depuis la nuit des temps par les populations, surtout en milieu rural. Plusieurs d’entre elles peuvent avoir un intérêt dans la correction, la prévention ou le traitement de diverses affections. Selon Yao et al. (2023), la haute valeur nutritionnelle des aliments est due à la présence de composés montrant une activité antioxydante. Par ailleurs, certains de ces phytocomposés tels que les flavonoïdes sont des facteurs pouvant favoriser la biodisponibilité et l’absorption des oligoéléments tels que le fer (Koffi et al., 2012). Ces composés peuvent aussi réduire les effets du stress oxydatif dû au paludisme et corriger les carences nutritionnelles. En Côte d’Ivoire, la littérature scientifique encore insuffisant quant au contenu chimique des plantes, même si des travaux ont déjà permis de détecter la présence des différents groupes de métabolites secondaires des plantes alimentaires et medicinales (Koné et al., 2012 ; Donthy et al., 2020) ou dans certains cas, d’isoler les principes actifs (Kamanzi et al., 2002). L’objectif de ce travail a été d’identifier dans la flore de Côte d’Ivoire des composés polyphénoliques qui sont bénéfiques pour la santé. Plus spécifiquement, il s’agit d’inventorier des plantes alimentaires et/ou médicinales utilisées dans la région de Tiassalé, puis de déterminer leurs teneurs en certains composés phénoliques.

 

 

MATERIEL ET METHODE

 

Matériel :Le matériel végétal est constitué de rameaux feuillés, de plantes entières et des fruits. Ces organes de plantes ont été récoltés dans trois localités du département de Tiassaé que sont Ahua, Azinzé, Broubrou.

Méthode

Enquête ethnobotanique : Pour la collecte des données, des enquêtes ethnobotaniques ont été réalisées à l’aide de deux fiches d’enquête. Une première fiche portant sur les connaissances et l’utilisation traditionnelle des plantes alimentaires et médicinales dans le département de Tiassalé et la seconde consacrée à la perception de la population sur la consommation de ces plantes (Figure 1). Les enquêtes ont été menées aussi bien dans les marchés que dans les ménages des trois localités (Ahua, Azinzé, Broubrou) de Tiassalé (Figure 1) selon la méthode d’interview semi-structurée à l’aide des questionnaires (Yao et al., 2023), choisie du fait qu’elle est une zone de transition écologique, située entre les zones forestières du Sud et les savanes du Nord favorisant une grande diversité floristique. En outre, la proximité culturelle de certains membres de l’équipe avec les informateurs locaux a facilité l’accès au terrain. Ces enquêtes ont concerné un échantillon de 60 ménages, à raison de 10 pour chacun des trois quartiers et trois villages environnants. Par ailleurs, trois tradithérapeutes ont été interviewés sur trois marchés dans la ville de Tiassalé. Les quartiers, les ménages, les villages environnants et les marchés du département de Tiassalé ont été sélectionnés de façon aléatoire. Les questions ont porté sur la connaissance des plantes, le mode d’utilisation, de préparation, d’administration, les propriétés organoleptiques (goût, saveur), les raisons de la consommation des plantes. Pour l’identification des espèces végétales, les échantillons tels que les rameaux feuillés, les plantes entières et les fruits ont été collectés sur trois marchés de la ville de Tiassalé (Dioulabougou, Tiassalékrou, Tcheblanlougo), dans les quartiers de Belleville, Cocody, Quartier Professeur et villages environnants (Broubrou, Azinzé, Ahua) visités. Des herbiers ont été confection et les échantillons ont été identifiés à l’herbier du Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d’Ivoire (CSRS) puis confirmés au Centre National de Floristique de l’Université Félix Houphouët-Boigny où se trouve un herbier de référence. Par la suite, selon les informations recueillies, des espèces végétales ont été sélectionnées pour le dosage des composés chimiques. Il s’agit de : Sesanum radiatum (UCJ01426), Corchorus olitorius (UCJ01426), Pergularia daemia (UCJ00262), Solanum torvum (UCJ016920), Colocasia esculentus (UCJ002365), Alternanthera repens (UCJ00059), Tectona grandis (UCJ01749), Laportea aestuans (UCJ01733), Oldenlandia affinis (UCJ01543) et Amaranthus spinosus (UCJ00063). Les fréquences d’utilisation des espèces citées, le niveau de connaissance des plantes citées ou des organes, les fréquences des modes de préparation et celles des maladies traitées ont été calculées selon les formules ci-après :

 

La fréquence d’utilisation d’un organe est obtenue en faisant le rapport du nombre de fois que l’organe est cité sur le nombre total de personnes interrogées.

 

La fréquence d’un mode de préparation est obtenue en faisant également le rapport du nombre de fois que le mode de préparation est cité sur le total des recettes.

 

 

La fréquence de maladies traitées est obtenue en faisant le rapport entre le nombre de fois que la maladie est citée sur le nombre total de maladies.

 

 

 

Figure 1 : Localisation des sites de récolte des espèces végétales sur la carte du département de Tiassalé, Côte d’Ivoire végétales Source : CNTIG, 2023.

 

 

 

 

 

 

 

 

Connaissance des plantes médicinales et/ou alimentaires utilisées dans le traitement de quelques maladies chroniques et nutritionnelles

Localisation géographique : …………………………

Code enquêteur : …………………………

Ville : ………………………..

Commune : ………………………..

Quartier/ Village : ……………………….

No du questionnaire : …………………………

Date : …………………………

I- Recensement des membres du ménage, tradipraticiens et problèmes de santé

  1. Nom de l’interlocuteur/interlocutrice : …………………………
  2. Occupation : …………………………

II- utilisation des plantes medicinales pour le traitement des maladies chroniques

3. Nom et prénoms 4. Sexe

1- M

2- F

5. Age

Jusqu’à 15 ans écrire l’âge de la personne

Au-delà écrire ” > “

6.Instruction

1- Aucun

2-Primaire

3-Secondaire

4-Supérieur

5-Coranique

7. Quelles maladies avec-vous traités en utilisant les plantes ?

1-Hypertension artérielle

2-Hypotension artérielle

3- Maladies cardiovasculaires

4-Diabète

5-Indigestion

6-Ménopauses précoces

7-Diarrhée

8-Anémies

Autres (à préciser)

8. Symptômes des maladies traités

-Pâleur des yeux

-Amaigrissement,

-Sensation de chaleur

-Pâleur de la bouche,

-Ballonnement de ventre

Autres (à préciser)

 

9. Quelles plantes avez-vous utilisées pour les soins de santé ?

 

10. Parties utilisées

1-Rameaux feuillés

2-Plantes entières

3-Ecorce de racine/tige

4-Graine

5-Racines

6-Fruit

7- Amande

8- Tiges

9-Autres précisez

11- Mode de préparation

1-Décoction

2-Macération

3-Infusion

4-Autre précisez

……………..…..

12-Modes d’administration

1-Oral

2-Lavement

3-Bains corporels

Autre précisez

……………..…..

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III- connaissance des plantes alimentaires consommées pour le traitement de quelques maladies chroniques et nutritionnelles 

13. Quelles maladies avec-vous traités en consommant des aliments ?

1-Avitaminoses

2-Anémie

3-Sevrage des enfants

Autres (à préciser)

14. Quelles plantes avez-vous consommées pour les soins de santé ?

 

15-Organes utilisés

1-Fruits frais

2-Amandes

3-Graines sèches

4-Feuilles fraîches

5-Fruits secs

6-Tubercules

7- Autres précisez

…………..

16-Forme d’utilisation

1-Sauce

2-Ingrédient

3-Boisson

4-Condiment

5-Goûts

6-Arômes

7-Gluants

8- Autres précisez

…………..

 

 

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Dosage de quelques grands groupes chimiques

Préparation des extraits végétaux : Pour la détermination des teneurs en composés flavoniques, les organes récoltés ont été séchés sous la climatisation à 18°C, puis réduits en poudres. L’obtention des extraits végétaux a été faite à partir du mélange de 2,5 g de poudre dans 25 mL d’éthanol (96 %) ou de méthanol (96 %), sous agitation mécanique pendant 1 heure. Sur la base de la polarité, les solvants ont été choisis. Le méthanol est plus polaire et extrait mieux les anthocyanes. L’éthanol est légèrement moins polaire, leur extraction est meilleure ou efficace avec les flavonoïdes et les polyphénols totaux. Le mélange est filtré à l’aide d’un papier filtre, puis évaporé à l’évaporateur rotatif à 40°C. Les extraits obtenus ont été conservés au réfrigérateur et ont servi aux différents dosages.

Dosage des phénols totaux : Le dosage des phénols totaux a été fait par la méthode spectrophotométrique avec le réactif de Folin Ciocalteu à 760 nm (Singleton et al., 1965). Ce réactif est constitué par un mélange d’acide phosphotungstique et d’acide phosphomolybdique. Il est réduit, lors de l’oxydation des phénols en un mélange d’oxydes bleus de tungstène et de molybdène. Pour les dosages, 500 µL de réactif de Folin-Ciocalteu (dilué au 1/10ème) sont ajoutés à 2500 µL d’extrait brut. L’ensemble est laissé à une température ambiante durant 2 min. Puis 2000 µL de bicarbonate de sodium à 75 g/L sont ajoutés au mélange. Le tout est mis à incuber à 50°C pendant 15 min, puis refroidi dans de l’eau glacée. Après refroidissement, les densités optiques sont lues au spectrophotomètre à 760 nm contre le tube témoin qui est l’éthanol (96 %). Trois dosages sont effectués pour chaque échantillon. La coloration devient bleue persistante après ajout du réactif. Parallèlement une courbe d’étalonnage d’acide gallique est construite à partir d’une gamme de concentrations allant 2 µg/g à 8 µg/g. Par projection des différentes densités sur cette courbe d’étalonnage, les teneurs en phénols totaux en µg équivalent acide gallique/g de matière sèche sont déterminées.

Dosage des flavonoïdes : Le dosage des flavonoïdes a été fait par la méthode spectrophotométrique à 415 nm avec le chlorure d’aluminium à 2 %.  Un volume de 500 µL de la solution d’extrait brut est ajouté à une solution de 500 µL de chlorure d’aluminium (2 g dans 100 d’éthanol). Le mélange est vigoureusement agité et laissé reposer pendant 1 heure sur la paillasse. L’absorbance est déterminée à 415 nm, et comparée à celle de la rutine (standard). Les teneurs en µg équivalent rutine/g de matière sèche sont calculées selon l’équation ci-dessous (Meda et al., 2005). Trois dosages sont effectués pour chaque échantillon.

Absorbance = 0,0144 x total flavonoïde (µg rutine) + 0, 0556/ (R2 = 0,999).

Avec R2 = 0,999 : coefficient de corrélation ; total flavonoïde = teneurs en flavonoïdes ; Absorbance = densité optique

Dosage des anthocyanes : Le dosage des anthocyanes a été fait par la méthode spectrophotométrique à 510 nm (Giusti et Wrolstad, 2001). A 2500 µL d’extrait brut végétal, on ajoute 2500 µL de méthanol à 96 % et 4500 µL d’acide chlorhydrique à 2%. Après incubation à température ambiante pendant 20 min, les absorbances sont mesurées à 510 nm avec du méthanol comme le blanc. Trois dosages sont effectués pour chaque échantillon. La teneur en anthocyanes est exprimée en μg de pelargonidine-3-glucoside (Pg-3-glu) par g de masse sèche ; elle a été calculée selon la formule suivante : Y = 0,001X.

Avec 0,001 = pente de la droite d’étalonnage de concentrations variant de 0 à 400 mg obtenue à partir de la pelargonidine-3-glucoside. Y = teneurs en anthocyanes ; X= densité optique ; R2 = 0,999 ; coefficient de corrélation.

Traitement des données et analyses statistiques : Pour l’analyse des données, le logiciel Excel (2014) a été utilisé pour le calcul des différentes moyennes et le niveau de connaissance relative des populations (Fréquence des maladies traitées, des organes utilisés, des modes de préparation des organes). Le niveau de connaissance relative des populations (Cr) pour chaque espèce a été estimé par le rapport entre le nombre (n) de personnes connaissant l’espèce et le nombre total (N) de personnes interrogées, à travers la formule suivante : Cr = (n/N) x 100. Les plantes médicinales et alimentaires ont ensuite été classées en espèces plus connues, moyennement connues, et peu connues. Les espèces végétales ayant un niveau de connaissance comprise entre 0 à 25% sont peu connues, 25 à 50% sont moyennement connues, 50 à 100% sont dites plus connues (Koffi et al., 2018 ; Yao et al., 2023). Enfin, l’analyse de variance à un facteur (ANOVA 1) a été utilisée pour comparer les teneurs moyennes en composés flavoniques des extraits des espèces végétales à l’aide du logiciel statistica (Statistica, 1999). L’analyse de variance et le test de Tuckey ont permis de comparer les teneurs. La plus petite différence significative entre les teneurs a été fixée à P ≤ 0,001.

 

 

RESULTATS

 

Espèces végétales médicinales et alimentaires inventoriées : A l’issue de l’enquête menée dans les ménages des campagnes et sur les marchés, un total de 76 plantes alimentaires et médicinales utilisées traditionnellement ont été inventoriées. Parmi les espèces végétales recensées, 47 sont utilisées à titre médicinale. Les fréquences d’utilisation (FC) varient selon les espèces végétales entre 1,32% et 76,19 %. Les espèces médicinales les plus utilisées par la population sont Alternanthera repens (FC = 76,19 %), Ficus exasperata (FC = 66,67 %), Amaranthus spinosus (FC = 65,08 %), Tectona grandis (FC = 63,49 %), Newbouldia laevis (FC = 60,32%), Sesamum radiatum (FC = 57,14 %), Paullinia pinnata (FC = 55,56 %), Laportea aestuans (FC = 52,38 %), Portulaca oleracea (FC = 50,79 %) (Tableau 1). Les organes les plus utilisés sont les rameaux feuillés (93,62 %) suivis des plantes entières (6,38 %). Le mode de préparation utilisé est la décoction (60,50 %). Les bains corporels (50,40 %), les lavements (49,00 %) sont les modes d’administration les plus cités. L’hypertension artérielle (25 %), le diabète (22,86 %), l’hypotension artérielle (22,14 %), les maladies cardiovasculaires (16,07 %), les ménopauses précoces (12,50 %) et l’indigestion (1,43 %) sont les maladies les plus traitées avec les plantes médicinales inventoriées. Les éléments de diagnostic des tradithérapeutes et des personnes interrogées sont portés sur la présence des symptômes que sont la pâleur des yeux, de la bouche, le ballonnement de ventre, l’amaigrissement, la sensation soudaine de chaleur.

Concernant les plantes alimentaires, les espèces végétales comme Ricinodendron heudelotii, Solanum torvum, Solanum nigrum, Zea mays, Solanum indicum, Colocasia esculenta, Irvingia gabonensis, Sesamum radiatum et Ipomea batatas sont les plus connues. Leurs niveaux de connaissance relative (Cr) sont compris entre 52,38 et 92,06 % (Tableau 2). Solanum melongena (Cr = 38,10%) sont moyennent connues et Euphorbia hirta (Cr = 22,22 %), Manihot esculenta (Cr = 12,7 %) ainsi que Mitracarpus hirtus (Cr = 1,59 %) sont peu connues et ont des FC = 22,22%, 12,70 % et 1,32 % respectivement (Tableau 2). Les troubles corrigés par ces plantes englobent l’avitaminose (67,78 %) et l’anémie (25,00 %). Certaines plantes telles que Zea mays sont utilisées en cas de sevrage des enfants. La voie orale est essentiellement la plus utilisée dans la mesure où il s’agit de plantes alimentaires. Il ressort de ce travail qu’au plan médicinal, neuf espèces végétales sont bien connues, huit moyennement connues et 30 peu connues. Les espèces alimentaires et médicinales sont plus utilisées dans les milieux ruraux que dans les zones urbaines de Tiassalé. Les fruits des plantes comme Solanum nigrum, Irvingia gabonensis et les feuilles fraîches de Corchorus olitorius et de Solanum torvum sont consommées régulièrement par la population.

Teneurs en composés flavoniques : Ainsi, sur la base des critères suivants : leur grande utilisation et connaissance par les populations (FC) à la fois en milieu rural et urbain, leurs vertus médicinales ou nutritionnelles chez la population. Un total de 10 espèces végétales dont 5 plantes médicinales et 5 plantes alimentaires ont été sélectionnées pour cette étude. Tous les extraits éthanoliques et méthanoïques renferment des phénols totaux tels que les flavonoïdes et les anthocyanes (Tableaux 3). Leurs teneurs varient d’un extrait à un autre. Pour les plantes médicinales, les teneurs en phénols totaux des rameaux feuillés de Tectona grandis et de celles des plantes entières de Amaranthus spinosus sont respectivement de 888,24 ± 22,09 µg équivalent AG/g de MS et 273,85 ± 8,56 µg équivalent AG/g de MS. Les quantités de polyphénols totaux des plantes entières de Laportea aestuans (109,04 ± 8,37 µg équivalent AG/g de MS) et de Alternanthera repens (169,70 ± 1,09 µg équivalent AG/g de MS) sont les plus basses. Quant aux flavonoïdes, les teneurs se situent entre 872,64 ± 82,63 et 1471,58 ± 119,99 µg équivalent rutine/g de MS et celles des rameaux feuillés de Oldenlandia affinis (556,11 ± 35,25 µg équivalent rutine/g de MS) sont sensiblement semblables à la teneur de la plante entière de Alternanthera repens (463,01 ± 77,42 µg équivalent rutine/g de MS).  Les rameaux feuillés de Tectona grandis, de la plante entière de Amaranthus spinosus et de rameaux feuillés de Oldenlandia affinis, ont donné des teneurs les plus appréciables en anthocyanes allant de 5461 ± 130,44 x103μg Pg-3-glu/g de MS et 1600,00 ± 152,77 x 103μg Pg-3-glu/g de MS alors que  la plante entière de Alternanthera repens (755,56 ± 19,44 x103μg Pg-3-glu/g de MS) suivie des rameaux feuillés de Laportea aestuans (705,56 ± 58,94 x103μg Pg-3-glu/g de MS) ont révélé des teneurs moyennes. Par ailleurs, les plantes alimentaires contiennent des phytocomposés (Tableaux 4), les quantités de polyphénols ont été observées dans les fruits de Solanum torvum  (809,16 ± 30,26 µg équivalent AG/g de MS), chez les feuilles de Corchorus olitorius (613,97 ± 15,72 µg équivalent AG/g de MS) et ont montré des valeurs très proches tandis que les teneurs les plus basses proviennent des feuilles de Pergularia daemia (367,75 ± 15,72 µg équivalent AG/g de MS) et Sesanum radiatum (460,65 ± 74,87 µg équivalent AG/g de MS). Les teneurs en flavonoïdes sont pour : Solanum torvum  (1390,62± 38,85 µg équivalent rutine/g de MS) pour les feuilles de Corchorus olitorius (1044,03 ± 14,12 µg équivalent rutine/g de MS) et pour Sesanum radiatum (868,93±24,09 µg équivalent rutine/g de MS). Les autres telles que celles de Pergularia daemia et Colocasia esculenta se situant entre 174,7 ± 16,62 µg équivalent rutine/g de MS et 350,6 ± 35,64 µg équivalent rutine/g de MS, sont basses.  Le dosage des phytocomposés chez ces plantes a révélé des quantités le plus appréciable en anthocyanes chez les fruits de Solanum torvum, de feuilles de Colocasia  exculenta, de Corchorus olitorius suivie de Pergularia daemia et les teneurs sont 3495,83 ± 49,71 x103μg Pg-3-glu/g de MS, 2825,00 ± 4,81 x103μg Pg-3-glu/g de MS, 1284,72 ± 68,56 x103μg Pg-3-glu/g de MS, 1223,61 ± 79,87 x103μg Pg-3-glu/g de MS respectivement, toutefois, les feuilles de Colocasia esculenta (3495,83 ± 49,71 x103μg Pg-3-glu/g de MS) ont eu la teneur la plus élevée.

 

 

 

Tableau 1 : Espèces végétales médicinales inventoriées dans le département de Tiassalé et recettes associées

Espèces végétales Famille Nom locaux  Indications Thérapeutiques Organes utilisés FC (%)
Alternanthera repens (L.) Link Amaranthaceae Assandrebowou Hypoglycémique Plante entière 76,19
Ficus exasperata Vahl. Moraceae Egnèclègna Antidiabétique Rameaux feuillés 66,67
Amaranthus spinosus L. Amaranthaceae N’dolié blanc Hypoglycémique Plante entière 65,08
Tectona grandis L. Verbanaceae Teck (francais) Antidiabétique, maladies cardiovasculaires, anémie Rameaux feuillés 63,49
Newbouldia laevis (P.Beauv.) Seem ex Bureau  Bignoniaceae Tozouo Antidiabétique Rameaux feuillés 60,32
Sesamum radiatum Schumach. et Thonn.  Solanaceae Fiandron Hypertension artérielle Feuilles fraîches 57,14
Paullinia pinnata L.  Sapindaceae Trodi Antidiabétique Rameaux feuillés 55,56
Laportea aestuans L.  Urticaceae Woniwoni Antidiabétique Rameaux feuillés 52,38
Portulaca oleracea L.  Portulacaceae Gnanmiemblo Hypoglycémique  Plante entière 50,79
Oldenlandia affinis (Roem. et Schult.) DC.  Rubiaceae Sorvavosa Hypertension artérielle Rameaux feuillés 49,21
Aerva lanata (L.) Juss. ex Schult.  Amaranthaceae Clofouanso Hyperglycémique Plante entière 47,62
Senna occidentalis L.  Fabaceae Ekindaloua Hypertension artérielle Rameaux feuillés 46,03
Vernonia amygdalina Delile.  Asteraceae Abowii Hypoglycémique Feuilles Fraîches 42,86
Alchornea cordifolia (Schum. et Thonn.) Müll. Arg. Euphorbiaceae Tchekagna Antidiabétique Rameaux feuillés 41,27
Hoslundia opposita Dahl.  Lamiaceae Anoumanlié Antidiabétique Plante entière

 

41,27
Ocimum gratissimum L.  Lamiaceae Emangnilé Antidiabétique Rameaux feuillés 34,92
Pergularia daemia (Forssk.) Chiov.  Apocynaceae Yanflansiogna Hyperglycémique Rameaux feuillés 34,92
Anthocleista djalonensis A. Chev.  Gentianaceae Efflawa banangna Hypoglycémique Rameaux feuillés 22,22
Euphorbia hirta L. Euphorbiaceae Akololo Antidiabétique, indigestion Plante entière 22,22
Phyllanthus amarus Shumach. et Thonn.  Phyllanthaceae Soumagbassi Antidiabétique Rameaux feuillés 20,63
Cryptolepis nigrescens (Wennberg) L. Joubert & Bruyns.  Apocynaceae Ebabagna Antidiabétique Rameaux feuillés 19,05
Spondias mombin L.  Anacadiaceae Tronmon Anti-hyperglycémique, indigestion Rameaux feuillés 19,03
Ricinus communis L.  Euphorbiaceae Baganibron Hypertension artérielle Rameaux feuillés 17,46
Cyathula prostrata (L.) Blume  Amaranthaceae Agbougboua Hypoglycémique Fruits, feuilles 12,70
Manihot esculenta Crantz  Euphorbiaceae Agba Antidiabétique, indigestion Feuilles 12,70
Amaranthus dubius Mart. ex Thell  Amaranthaceae Cotoblamien Anti-hyperglycémique Rameaux feuillés 12,70
Combretum comosum G.Don  Combretaceae Effron Antidiabétique Rameaux feuillés 11,11
Justicia secundaVahl  Ancathaceae Modjagna Antidiabétique, anémie Plante entière 11,11
Scoparia dulcis L.  Scrophulariaceae Gnian – gnian Hypoglycémiante Feuilles fraîches 11,11
Adenia lobata (Jacq.) Engl.  Passifloraceae N’dolié Indigestion Rameaux feuillés 7,94
Alstonia boonei De. Wild.  Apocynaceae Emian Antidiabétique Rameau feuillé, 7,94
Ageratum conyzoides L.  Euphorbiaceae Tchekagna Hypertension artérielle Feuilles 7,94
Carica papaya L.  Caricaceae Papaye Hypoglycémique Rameaux feuillés 7,94
Kalanchoe crenata (Andr) haw  Crassulaceae Clogli Antidiabétique, bouffée de chaleur Rameaux feuillés 7,94
Heliotropium indicum L.  Boraginaceae Dodowoulordoua Antidiabétique Feuilles fraiches 7,94
Cajanus cajan (L) Huth  Fabaceae Modjagna Hypoglycémique Plante entière 6,35
Cardiospermum grandiflorum Sw.   Titor – titor Antidiabétique Plante entière 6,35
Baphia nitida L.  Fabaceae Sianman Drépanocytose, hypertension artérielle Rameaux feuillés 4,76
Boerhavia diffusa L.  Nyctaginaceae N’gouagoualouo Antidiabétique Feuilles 4,95
Rauvolvia vomitoria Wennberg Apocynaceae Bacagbeibei Hypertension artérielle Feuilles 4,95
Secamone afzelii (Schult.) K. Schum. Apocynaceae Gnablica Antidiabétique Feuilles fraîches 4,95
Coleus monostachyus (P. Beauv.) A. J. Paton Lamiaceae N’zizirolo Antidiabétique,

Anti-hyperglycémique

Rameaux feuillés 4,95
Struchium spargarganophorum (L) Kuntze Asteraceae N’ziffia Antihypertensives Feuilles fraîches 4,95
Bidens pilosa L. Asteraceae Alagoua Hypoglycémique Feuilles fraîches 3,17
Calotropis procera L. Apocynaceae Gbèbè Anti-hyperglycémique Rameaux feuillés 1,59
Jatropha curcas L. Euphorbiaceae ablorblor Hypoglycémique Feuilles fraiches 1,32
Mitacarpus hirtus (L.) DC  Rubiaceae Nandiléaré Antidiabétique Plante entière 1,32

FC = Fréquences de citation = Fréquences d’utilisation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tableau 2: Espèces végétales alimentaires inventoriées dans le département de Tiassalé et recettes associées

Espèces végétales Familles Noms locaux Indications thérapeutiques Organes utilisés Cr (%)
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Euphorbiaceae Akpi Antidiabétique, ménopauses précoces Amandes 92,06
Solanum torvum Sw. Solanaceae Kokoumossi Hypoglycémique, anémie Fruits frais 85,71
Solanum nigrum L. Solanaceae Effouogna Vitamine, anémie Feuilles fraîches/fruits 71,42
Zea mays L. Poaceae Abléhé Sevrage, vitamine Graines sèches 69,84
Solanum indicum L. Solanaceae  Gnangnan Hypoglycémique Fruits 66,66
Colocasia esculenta L. Schott Araceae kokoho Contre le cancer, anémie Feuilles fraîches 63,49
Irvingia gabonensis (Aubry- LeComte ex O’Rorke) Baill Irvingiaceae Cacrou Antidiabétique, vitamine Graines/fruits 60,31
Sesamum radiatum L. Pedaliaceae Fiandrou Hypoglycémique, vitamine Feuilles fraîches 57,14
Ipomea batatas L. Lam. Passifloraceae Patate Antidiabétique, vitamine Feuilles fraîches 52,38
Corchorus olitorius L. Tiliaceae Kplala Antidiabétique, vitamine Feuilles fraîches 49,21
Piper guineensis Schumach. & Thonn. Piperaceae Aissiansiangna Antidiabétique Feuilles fraîches 46,03
Vernonia amygdalina Dehile Asteraceae Abowi Hypoglycémique, vitamine Feuilles fraîches 42,86
Solanum melongena L. Solanaceae Aubergine violette Hypoglycémique, anémie Fruits secs 38,1
Pergularia daemia L. Asclépiadaceae Gnanflansiogna Anti- hyperglycémique Feuilles fraîches 34,92
Amaranthus hybridus L. Amaranthaceae Bohobrou Antidiabétique Feuilles fraîches 31,75
Ceiba pentandra L. Gaertn. Bombacaceae Egnangna Anti-hyperglycémique, vitamine Feuilles fraîches

 

26,98
Euphorbia hirta L. Euphorbiaceae Akololo Antidiabétique, vitamine Feuilles fraîches 22,22
Manihot esculenta (Crantz.) Asclepiadaceae Manioc Anti-hyperglycémique, vitamine Feuilles fraîches/tubercules 12,70
Talinum triangulare (Jacq.) Willd. Portulacaceae Ekindaallunette  Contre le cancer Feuilles 11,11
Scopalia dulcis L. Scrophulariaceae Gnian-gnian Antidiabétique Feuilles fraîches 11,11
Abelmoschus esculentus L. Malvaceae Gombo Antidiabétique Feuilles fraîches 9,52
Heliotropium indicum L. Boraginaceae dodowoulorgna Anti-hyperglycémique Feuilles fraîches 7,94
Ageratum conysoïdes L. Asteraceae Bognele Antidiabétique Feuilles fraîches 4,76
Secamone afzelii (Schult.) K. Schum. Asclepiadaceae Nandilèare Antidiabétique, vitamine Feuilles fraîches 4,76
Nympheae lotus L. Nympheaceae Amoumougna Antidiabétiques Feuilles fraîches 3,17
Struchium spargarganophorum (L.) Kuntze) Asteraceae N’ziffia Antihypertensives Feuilles fraîches 3,17
Bidens pilosa L. Asteraceae Alagoua Antidiabétique Feuilles fraîches 3,17
Elaeis guineensis (Jacq.) Arecaceae Antidiabétique, vitamine Feuilles fraîches 1,59
Mitacarpus hirtus (L.) DC Rubiaceae Nandilèare Antidiabétique, vitamine Feuilles fraîches 1,59

Cr = Niveau de connaissance relative

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tableau 3 : Teneurs en polyphénols totaux et en composés flavoniques des plantes médicinales recensées

Espèces végétales Teneur en Teneur en Teneur en
Polyphénols totaux ± SE Flavonoïdes ± SE Anthocyanes ± SE
(µg équivalent AG/g de MS) (µg équivalent rutine/g de MS) (x103μg Pg-3-glu/g de MS)
Alternanthera repens (Plantes entières) 169,70c ± 1,09 463,01bc ± 77,42 755,56b ± 19,44
Laportea aestuans (Rameaux feuillés) 109,04c ± 8,37 872,64b ± 82,63 705,56b ± 58,94
Tectona grandis (Rameaux feuillés) 888,24b ± 22,09 1471,58a ± 119,99 5461,11bc ± 130,44
Oldenlandia affinis (Rameaux feuillés) 269,93c ± 12,24 556,11b ± 35,25 1600,00a ± 152,77
Amaranthus spinosus (Plantes entières) 273,85c ± 8,56 285,03c ± 8,65 1763,89a ± 32,48
Paramètres statistiques
DL 5 5 5
F 626,503 38,098 425,378
P < 0,001 < 0,001 < 0,001

Les valeurs avec les mêmes lettres en exposant dans la même colonne ne sont pas statistiquement différentes.

                      a : les plus élevée, b : teneurs moyennes, c : teneurs basses ; DL = degré de liberté ; F = Statistique de Fisher ; P = probabilité,

SE = Ecart type, AG = Acide gallique ; Microgramme de pelargonidine-3-glucoside = μg Pg-3-glu ; MS = matière sèche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tableau 4 : Teneurs en polyphénols totaux et en composés flavoniques des plantes alimentaires recensées

Espèces végétales Teneur en polyphénols totaux ± SE

(µg équivalent AG/g de MS)

Teneur en flavonoïdes ± SE

(µg équivalent rutine/g de MS)

Teneur en Anthocyanes ± SE

(x103μg Pg-3-glu/g de MS)

Sesanum radiatum (Feuilles) 460,65c ± 74,87 868,93a ± 24,09 918,06ab ± 25,27
Corchorus olitorius (Feuilles) 613,97a ± 23,32 1044,03a ± 14,12 1284,72a ± 68,56
Pergularia daemia (Feuilles) 367,75c ± 15,72 174,7c ± 16,62 1223,61a ± 79,87
Solanum erianthum (Fruits) 809,16a ± 30,29 1390,62a ± 38,85 3495,83a ± 49,71
Cocolais esculenta (Feuilles) 520,41a ± 37,09 350,6b ± 35,64 2825,00a ± 4,81
Paramètres statistiques

Dl

5 5 5
F 16,293 326,015 456,482
P < 0,001 < 0,001 < 0,001

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DISCUSSION

 

Les maladies chroniques et les carences nutritionnelles sont généralement provoquées par un accroissement du stress oxydant et ces pathologies constituent une menace pour le bien-être des personnes. Les composés phénoliques utilisés luttent contre la charge oxydante. L’objectif de ce travail a été d’identifier dans la flore de Côte d’Ivoire des composés polyphénoliques qui sont bénéfiques pour la santé. Les espèces médicinales les plus utilisées par la population sont Alternanthera repens (FC = 76,19 %), Ficus exasperata (FC = 66,67 %), Amaranthus spinosus (FC = 65,08 %), Tectona grandis (FC = 63,49 %), Newbouldia laevis (FC = 60,32%), Sesamum radiatum (FC = 57,14 %), Paullinia pinnata (FC = 55,56 %), Laportea aestuans (FC = 52,38 %), Portulaca oleracea (FC = 50,79 %). Parmi ces plantes, seule Tectona grandis a été rapportée par Yao (2006) comme une espèce peu connue des populations d’Abidjan avec un niveau de connaissance relative de 15,50 % mais bien connue à Korhogo (71,39 %) et à Grand-Lahou, avec un pourcentage de 25, 16 % (Kouame et al., 2018). Ces plantes sont utilisées aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain et peut être liée à la disponibilité des plantes dans la région visitée. Tectona grandis (Verbenaceae) est utilisée à Tiassalé contre l’anémie. Cette propriété antianémique a déjà été rapportée par Koné et al. (2012) ; Onzo et al. (2014) dans des travaux réalisés respectivement à Tiassalé (266,6 mg/100 g) et au Bénin (4,44mg/100g). Par ailleurs, Koné et al. (2012) ont mis en évidence la présence de fer dans cette plante (266,6 mg/100 g). Cette forte teneur en fer (266,6 mg/100 g) pourrait expliquer l’utilisation dans le traitement de l’anémie. Cette plante est assez largement utilisée en Côte d’Ivoire contre l’anémie et les troubles de la ménopause. Kouame et al. (2018) ont également montré l’utilisation de cette plante dans le traitement de la fatigue générale (FC = 3,87%), de la ménopause précoce à Katiola (FC = 2,68 %). Des éléments nutritionnels notamment, des protéines, des lipides et des glucides (Effoe et al., 2020) ont été mises en évidence dans cette plante et seraient susceptibles de confirmer la forte sollicitation de Tectona grandis pour le traitement de ces pathologies. Au Bénin, Onzo et al. (2014) ont signalé que les teneurs en protéines, en lipides totaux sont respectivement de 6,0 % et 4,6 % pour Tectona grandis. En Indonésie, l’extrait de feuilles éthanoliques de la plante est utilisé contre l’anémie, puis réduit les concentrations plasmatiques d’oxyde nitrique (NO) et de malondialdéhyde (MDA) chez rats Wistar mâles atteints de diabète sucré de type II (Parawansah  et al., 2023). Au Congo, le profil chromatographique a révélé la présence de phytoconstituants dans les feuilles de Ficus exasperata, les propriétés anti-inflammatoires du décocté (AI = 52,0 %) et anti-oxydante des feuilles de la plante ont été prouvés (Masengo et al., 2023). Ces activités soutiennent l’emploi traditionnel de cette plante à des fins thérapeutiques. En Côte d’Ivoire, l’effet d’un extrait aqueux de feuille de cette même plante sur la pression artérielle et l’activité contractile du cœur chez les mammifères a été rapporté par Amonkan et al. (2010). Cette espèce est recommandée dans le traitement des jeunes enfants anémiés et des maladies émergentes (Tra Bi et al., 2008 ; Onzo et al., 2014). Quant à Sesamum radiatum, elle a montré une FC =57,14% dans la liste. Les feuilles sont fortement utilisées en sauce et entrent dans le traitement de l’hypertension artérielle à Broubrou dans le département de Tiassalé. Cette espèce végétale est utilisée pour accroître la production de lait chez les femmes allaitantes et a un effet antihypertensive (Ogunlesi, 2010). L’utilisation des autres plantes sont signalées (Tra Bi et al., 2008 ; Yao et al., 2006 ; Yao et al., 2023).

Chez les plantes alimentaires, Ricinodendron heudelotii, Solanum torvum, Solanum nigrum, Zea mays, Solanum indicum, Colocasia esculenta, Irvingia gabonensis, Sesamum radiatum suivie de Ipomea batatas sont les plus connues. Les Cr vont de 52,38 % à 92,06 %. Tandis que Euphorbia hirta (FC = 22,22 %) et Manihot esculenta (FC = 12,70%) et Mitracarpus hirtus (Cr = 1,59 %) sont peu utilisées. Ces plantes sont consommées dans la région du N’Zi (Donthy et al., 2020), chez le peuple Gouro (Béné et al., 2024). Cette consommation montre des similarités traditionnelles du régime alimentaire que partages les peuples interrogés dans les départements de Zuénoula et Tiassalé. Les graines ou les feuilles des plantes sont consommées en sauces ou entrent comme ingrédients et condiments dans les mets. La forte consommation de l’amande de Ricinodendron heudelotii serait lié à leurs goûts, leurs arômes et de leurs rôles gluants (Irvingia gabonensis et Corchorus olitorius). En Côte d’Ivoire, Irvingia gabonensis, est très appréciée pour ses graines comestibles, servant à la préparation de sauces (Yao et al., 2006). Les caractéristiques physico-chimiques des constituants des amandes de Ricinodendron heudelotii, appelée communément “Akpi” ont déjà révélé une source de protéine de 24 % (Senewa et al., 2024), de 22,8 % en acide linoléique (Senewa et al., 2024). Ce qui en fait un bon analogue pour des régimes alimentaires. L’utilisation fréquente des feuilles fraîches de Ipomea batatas et Colocasia esculenta seraient liée à leur goût attrayant et la facilité de digestion. Donthy et al. (2020) ont rapporté la consommation des feuilles de ces plantes dans dans le traitement de l’hypertension artérielle (1,19 %). En outre, Solanum nigrum (Cr =71,42 %) et Solanum torvum (Cr =85,71%) sont les plus connues comme plantes alimentaires et médicinales dans les soins durant l’enquête. Cela traduit que la population a une bonne connaissance des espèces végétales locales dans le département de Tiassalé. Vanié-Bi et al. (2021) ont déjà rapporté à Zuénoula un niveau le consommation (Cr = 100 %) des feuilles de ces mêmes plantes. La famille des Solanaceae renferme des plantes alimentaires ainsi que de nombreuses espèces utilisées à des fins thérapeutique (Onzo et al., 2014 ; Milandou et al., 2023). Les deux plantes alimentaires de cette famille que sont Solanum torvum et Solanum nigrum contiennent une diversité de composés chimiques aux propriétés médicinales. Ces plantes pourraient contenir des substances hypoglycémiantes et antidiabétiques intervenant dans le traitement de ces pathologies. On note que les fruits secs de Solanum melongena sont moyennement connues (Cr = 38,10%). Les enquêtés suggèrent que l’amertume ressenti contribuent au rejet des fruits frais consommés après une cuisson et les trouvent difficiles à digérer. Les quantités de solanines (glycoalcaloïdes) que contiennent des familles de Solanaceae caractérisent cette saveur amère accentuée chez cette plante, ce qui réduirait leurs consommations (Aubert et al.,1989). Euphorbia hirta (FC = 22,22 %), Manihot esculenta (FC = 12,7 %) suivie de Mitracarpus scaber (FC = 1,59 %) sont peu utilisée. Les feuilles fraîches de Manihot esculenta (FC = 1,94 %) bien qu’elles soient répandues et très riches en nutriments sont moins consommées par les femmes ménopausée (Kouame et al., 2018). Les feuilles fraiches de Manihot esculenta contiennent des glucosides cyanogéniques, leurs présences limiteraient utilisation des feuilles de cette plante (Keita et al., 2020). Les recettes traditionnelles à base de ces trois plantes ne font pas parties des habitudes alimentaires et medicinales des populations locales de la localité. Selon Yao et al. (2023), les plantes sont consommées pour satisfaire aux besoins de santé des populations. Cette affirmation est confirmée à Tiassalé où les plantes alimentaires sont utilisées pour lutter en grande partie contre l’avitaminose (67,78 %), l’anémie (25,00 %) et en cas de sevrage (13,33 %). Elles pourraient donc aider à prévenir les effets négatifs de la malnutrition qui accompagnent le sevrage mal mené chez l’enfant. Chez les 76 plantes inventoriées, 10 ont été sélectionnées pour déterminer leurs quantités en divers composées phénoliques. Le dosage des composés chimiques a montré que toutes ces plantes étudiées renferment de fortes teneurs en phénols totaux (109,04 ±8,37 et 888,24 ±22,09 µg équivalent AG/g de MS), en anthocyanes (705,56±58,94 et 1763,89±32,48 x103μg Pg-3-glu/g de MS) et flavonoïdes (285,03 ±8,65 et 1471,58±119,99 µg équivalent rutine/g de MS). La présence de ces composées phénoliques confirme l’utilisation de Tectona grandis (Verbenaceae), et des autres plantes comme Amaranthus spinosus (Amaranthaceae), Solanum erianthum (Solanaceae) et Corchorus olitorius (Tiliaceae), dans la région de Tiassalé (Koffi et al., 2018) et dans d’autres zone de la Côte d’Ivoire (Yao, 2006 ; Donthy et al., 2020) et en Afrique du Sud (Senewa et al., 2024) comme plantes médicinales et alimentaires. Il ressort que, les teneurs les plus appréciables en anthocyanes chez les plantes alimentaires, avec des quantités allant de 3495,83 ± 49,71 à 2825,00 ± 4,81 x103μg Pg-3-glu/g de MS ont été observées dans les fruits de Solanum torvum, de feuilles de Colocasia exculenta de Corchorus olitorius, de Pergularia daemia et de Sesanum radiatum. La présence de fer associé aux composés phénoliques rapportés dans ce travail pour Solanum erianthum renforcerait la sollicitation de cette plante en médecine traditionnelle. Les feuilles de la plante sont largement consommées par les populations locales pour réduire la toux, la typhoïde (Vanie-Bi et al., 2021). En Côte d’Ivoire, à notre connaissance, aucune étude n’a rapporté encore l’analyse quantitative en anthocyanes de ces 5 espèces végétales. Leurs carences constituent un véritable problème de santé publique.

 

 

CONCLUSION ET APPLICATION DES RESULTATS

 

Les plantes alimentaires et/ou médicinales sont des sources potentielles de nutriments et phytocomposés nécessaires dans la lutte contre les maladies nutritionnelles et chroniques émergentes. Aujourd’hui, ces maladies représentent un enjeu majeur de santé publique à l’échelle mondiale. En vue de contribuer à une valorisation des espèces végétales, le présent manuscrit vise à identifier des plantes capables de jouer un rôle dans la lutte contre les carences nutritionnelles et les maladies chroniques émergentes. Les plantes médicinales et alimentaires les plus connues des populations de Tiassalé sont entre autres Alternanthera repens, Ficus exasperata, Amaranthus spinosus, Tectona grandis, Ricinodendron heudelotii, Solanum torvum, Solanum nigrum, Zea mays, Solanum indicum. Ces plantes sous forme de boisson, en lavement ou de condiment de sauce sont utilisées pour traiter la ménopause précoce (12,50 %), les indigestions (1,43 %), le diabète (22,86 %), l’anémie (25,00 %), l’hypotension artérielle (22,14 %). Le dosage des phytocomposés a montré que tous les extraits éthanoliques et méthanoïques des plantes contiennent des phénols totaux, les flavonoïdes et les anthocyanes. Ces plantes étudiées présentent un intérêt dans les soins de santé des populations.

 

 

REMERCIEMENTS

 

Nous remercions le Centre Suisse de la Recherche Scientifique pour leur soutien en matériel de laboratoire et aussi l’UFR Sciences de la Nature (SN) de l’Université NANGUI ABROGOUA (UNA) d’avoir accordé des salles pour le séchage des plantes récoltées.  Nous remercions également M. KOFFI Kouamé, chef du village de Diabykro et les participants aux enquêtes pour leur soutien lors de la phase de collecte des données sur le terrain.

 

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

 

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